Défense des intérêts des JProx

Vers un syndicat des juges de proximité ?

Les juges de proximité, qui gèrent les petits litiges civils de la vie quotidienne, se demandent s'ils ne devraient pas s'organiser en syndicat pour mieux faire
entendre leur voix, a indiqué aujourd'hui à l'AFP leur représentante, Monique Loew Deval.

L'Assemblée nationale des juges de proximité (ANJP), que Mme Loew Deval préside, a mis cette question à l'ordre du jour de son assemblée générale annuelle, qui se tient samedi à Paris, a-t-elle précisé.

"On va voir s'il se dégage ou pas un consensus en vue de l'étude" d'une transformation de l'ANJP en syndicat. "Auquel cas, il y aura un groupe de travail pour réfléchir à une évolution vers une forme syndicale qui, de toute façon, ne sera pas politique", a-t-elle expliqué.

La garde des Sceaux, Rachida Dati, a installé en début d'année un "groupe de travail sur la répartition des contentieux", pouvant donc concerner
l'avenir des juges de proximité. Présidée par le juriste Serge Guinchard, elle est aussi chargée, notamment, d'étudier la possibilité de divorcer simplement devant notaire, sans passer par le juge.

Créés en 2002 pour décharger les tribunaux, ces juges de proximité avaient été accueillis avec réserve par le corps judiciaire qui doutait de l'efficacité de ces magistrats non professionnels.

Source : AFP / Le figaro 5 juin 2008

Journal Sud Ouest
Lundi 08 Décembre 2008

JUSTICE. L'Association nationale des juges de proximité s'exprime suite à notre article

Proximité : les juges réagissent

L'Association nationale des juges de proximité (ANJP) a réagi à l'article paru dans la chronique « L'Alambic » (« Sud Ouest » du 6 décembre,)
sous le titre « des différences entre boucher et chirurgien ».

« L'ANJP rappelle que les juges de proximité sont, sans exception, des juristes expérimentés et qu'ils sont tous nommés, comme les magistrats de carrière, par le Conseil supérieur de la magistrature, après un recrutement extrêmement sélectif, écrit Anne-Laure Gaudillat, vice-présidente ANJP. Ni "braves gars avec brassards" ni "bouchers", ils sont des professionnels disponibles et compétents qui ont pour mission de juger en droit tout en rapprochant la justice du justiciable. Les statistiques de la Cour de cassation montrent que la pertinence de leurs décisions n'a rien à envier à celle des magistrats de carrière.

L'ANJP regrette l'attitude de certains magistrats de carrière, notamment des élus associatifs ou syndicaux, qui conduisent des actions de dénigrement en contradiction avec ce que pensent leurs collègues. Elle demande que ces critiques ne soient pas relayées sans une analyse quelque peu approfondie.»